Travail avec l’éditeur.

Signature du contrat, neuf pages écrites en petits caractères. J’aurai 10% de droits d’auteur et dix exemplaires gratuits.

Les contacts sont tout de suite bons, l’éditeur est sympathique, il a beaucoup d’humour et aime bavarder. Autre avantage, je m’en rendrai vite compte : sa maison est à Paris, pas trop loin de chez moi. Il me demande si j’ai une photo à lui proposer pour la couverture. Je lui en envoie deux, et il élabore un projet qui me séduit aussitôt. Les souvenirs de jeunesse du personnage principal se situent en Bretagne, et ce sera un paysage breton (photo prise par mon compagnon lors de vacances sur les lieux décrits dans le roman).

Ensuite il y a la maquette. Je reçois une « épreuve non corrigée », à moi de faire la chasse aux erreurs. L’éditeur a été impressionné par la « propreté » de mon manuscrit, mais des fautes, il en reste toujours. J’en découvre en effet (des espaces en trop, des tirets de dialogue manquants, etc). Je rapporte l’épreuve corrigée, il insiste : relisez encore, ensuite ce sera trop tard, vous regretterez. Je relis. Mon texte commence à me sortir par les yeux.

Dernières âpres discussions : Nutella, avec ou sans majuscule ? Millefeuille, avec ou sans trait d’union ? L’éditeur veut un trait d’union, moi pas. Il me montre le Larousse de la pâtisserie, la bible de l’orthographe culinaire dit-il. Je ne cède pas, il en est désolé.

On s’arrête là. La maquette part chez l’imprimeur. J’aurai laissé passer une coquille, un « le » à la place d’un « du ». Coquille signalée par une de mes premières lectrices. Faute due aux nombreux copiés collés lors de la rédaction du roman. Et je ne l’ai pas vue ! Il paraît que c’est courant, mais je suis un peu vexée.