Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Lire à la loupe
25 juillet 2011

Bellevue.

Cette maison se trouvait juste en face de la nôtre, à l’angle de la rue du Président Le Sénécal et du chemin de terre qui la séparait de Ker Diskuiz (une partie du quartier a été rasée bien plus tard et a fait place à un lotissement sillonné de larges rues).

Bellevue était louée tous les étés par deux familles cousines, les G. et les A. Six garçons chez les premiers, François, Bruno, Jean-Louis, Didier, Patrick et Remi. Trois garçons chez les autres, Jacques, Philippe, Jean-François, et enfin un été s’ajouta à tous ces garçons une fille, Catherine, suivie peut-être encore d’un garçon, je ne sais plus (et j’espère ne pas me tromper dans tous ces prénoms). Seul l’aîné, Jacques, avait mon âge, mais je jouai longtemps avec eux, je n’avais que la rue à traverser. Ils venaient rarement dans notre jardin, mes parents étant beaucoup plus exigeants que les leurs, ce qui ne convenait à personne (ne sautez pas par-dessus les fleurs, ne jouez pas sur l’escalier du garage, ne marchez pas sur les pelouses, etc.)

Beaucoup plus tard les G. ont construit une grande maison sur le chemin qui conduit au sémaphore. Pour cela ils ont dû abattre la majorité des pins qui couvraient le terrain. Cette maison a une vue de rêve, elle regarde l’île de la Comtesse située juste en face. Il me semble que j’étais déjà adulte quand j’ai visité cette maison tout juste terminée, et le clou de la visite était une trappe dans le garage donnant sur la cave et directement sur la réserve de pommes de terre.

Encore plus tard les A. ont acheté la Priauté, une superbe villa au-dessus du port. Je n’y ai pénétré qu’une fois à une occasion dramatique : il s’agissait, avec ma mère, d’aller porter nos condoléances à la famille qui venait de perdre leur fils Jacques. Je ne voyais plus aucun des enfants depuis longtemps. Tous mes anciens camarades de jeu, en grandissant, s’étaient  consacré au tennis et au bateau, ce qui n’était pas le cas chez moi.

J’ai su que la Priauté avait subi une gigantesque inondation due à une étourderie, j’ai entendu dire que l’eau sortait par les fenêtres. Plus tard la maison a été séparée en deux parties, conséquence d’un héritage paraît-il… Rien de plus banal !

Pour en revenir à Bellevue, la maison a subi des transformations successives (ou améliorations, selon le point de vue auquel on se place). J’ai vu apparaître une terrasse devant la porte d’entrée, puis un jardin d’hiver sur le côté. Mais rien ne remplacera la maison telle que je l’ai connue. Malgré sa cuisine approximative et l’absence de salle de bains, elle avait le charme des souvenirs d’enfance.

Publicité
Publicité
Commentaires
Lire à la loupe
  • un aperçu de ma passion pour l'écriture : des nouvelles, des récits courts, des anecdotes autobiographiques, l'aventure de mon premier roman, mes ateliers d'écriture, des souvenirs de vacances en Bretagne, des citations, mes lectures
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité