Présentation à l’ADELF

Une amie m’avait conseillé d’adhérer à l’ADELF, Association des Ecrivains de Langue Française. Hier samedi j’ai ainsi été invitée à présenter mon roman, Cache-cache et mat. Les participants étaient peu nombreux (la faute aux vacances scolaires m’a-t-on expliqué) mais attentifs, ce qui n’est pas toujours le cas dans ce genre de manifestation.

J’ai expliqué le pourquoi du sous-titre, Chronique d’un atelier d’écriture : je me suis servie de mes nombreuses participations à ce type d’ateliers, pendant de nombreuses années. J’ai insisté sur l’existence de bons ateliers, quoique je n’aie utilisé que ceux qui étaient mauvais pour en tirer une description ironique.

J’ai dit le rôle des souvenirs d’enfance de Rozenn (le personnage principal)  qui se situent dans la Bretagne des années 50. J’ai dit aussi que j’avais nommé le lieu décrit Saint Carélec, nom imaginaire comme l’a fait Proust (j’ai carrément osé me comparer à ce grand écrivain !) avec Balbec, substitut de Cabourg. Un participant m’a demandé quel était le lieu réellement décrit, je le lui ai dit, et il le connaissait très bien, m’a même donné le nom de la plage où il avait coutume de se rendre. Voilà qui crée une bonne ambiance dans ce type de réunion et favorise la complicité avec le public !

J’ai aussi souligné qu’il s’agissait d’une intrigue à suspense, le secret qui hante Rozenn n’étant révélé qu’aux toutes dernières pages du livre.

J’ai lu quelques courts passages illustrant chacun de mes propos. Le public me posait des questions, et c’était si chaleureux que j’en ai oublié de parler d’un des germes du roman : pour créer le personnage de Rozenn, je me suis inspirée de Bree, la femme parfaite et sûre d’elle dans la série américaine Desperate Housewives. Que s’est-il passé dans son enfance pour qu’elle se comporte de façon aussi rigide, pour qu’elle donne d’elle une image aussi lisse ? J’ai donc inventé une femme arrivée à l’âge de la retraite, qui a enfoui au fond d’elle l’événement qui a fait basculer sa vie autrefois, et qui vit dans le mensonge et le déni.

Cet oubli n’a pas pesé sur ma présentation  puisque les participants ont été nombreux à acheter le roman. J’espère qu’il leur plaira !