A qui faire lire mon manuscrit ?
Le texte a été écrit, réécrit, relu et re-relu. Que vaut-il ? Seule solution, le donner à lire, solliciter des avis « éclairés ». Mais auprès de qui ? Surtout pas les amis. Ils seront peut-être admiratifs, pourquoi pas, peut-être effondrés, c’est possible aussi. Dans les deux cas, surtout le dernier, ils feront plaisir, par gentillesse, par politesse, par pitié, pour éviter de froisser.
Qui alors ? Des lecteurs objectifs, cela existe, il suffit de bien chercher. Des gens qui ne craignent pas de vous faire de la peine, des gens dont vous savez qu’ils ont leur franc-parler, des gens qui aiment lire aussi !
J’avais déjà fait cette expérience avec un roman écrit deux ans plus tôt. Un bon choix de lecteurs. En effet, j'avais eu droit à : « Ton roman est fait, il n’y a plus qu’à l’écrire », et : « Mets-le dans un tiroir et recommence autre chose, tu es capable de faire mieux ». J’ai repris ces deux lecteurs auxquels j’en ai ajouté deux autres aussi sincères.
Conclusions plus encourageantes, avec des « ça c’est bien, la construction, le style, les souvenirs de l’héroïne », et « ça c’est moins bien, tel chapitre traîne en longueur, la liaison du mari avec la blondinette n’est pas aboutie, etc ». Critiques constructives puisque j’en tire parti pour améliorer le texte.
Enfin j’arrête, il faut me décider à imprimer une série de manuscrits à envoyer à des éditeurs (et ne faites pas comme moi qui par deux fois oublie ma carte d’abonnement dans le compteur de photocopies).