Envois aux éditeurs.
Avant tout, quels éditeurs ? J’ai longuement tourné autour des tables des libraires, feuilletant, lisant des quatrièmes de couverture, cherchant qui publie des romans dans l’esprit du mien. Pas évident. Je dresse une liste de « possibles », rédige une minuscule lettre d’accompagnement (5 lignes, plus longue elle risque de n’être pas lue) et commence par déposer chez des éditeurs parisiens (j’habite Paris, et j’économise ainsi des timbres, c’est lourd un manuscrit !). Un gros, cinq ou six moyens. J’attends. La première lettre de refus arrive au bout de 6 semaines. Les suivantes de trois à six mois. Presque toutes identiques, faites à l’avance, des modèles qui ont fait leur preuve.
Je vais rechercher mes manuscrits, efface le numéro d’inventaire écrit sur la première page, et les envoie alors à d’autres éditeurs, parisiens ou provinciaux, des moyens, des petits. Encore des lettres de refus, à plus ou moins longue échéance. Passé 6 mois sans rien, j’envoie de gentils mails de rappel (l’un d’eux mettra un an exactement à m’adresser son refus). Un seul se montre encourageant : je ne suis pas prioritaire, mais « envoyez-nous le suivant ».
Voilà qui me décide à persévérer. Je me contente désormais d’envoyer à des petits éditeurs qui peut-être (parce qu’ils sont moins inondés de manuscrits) dépassent la lecture du premier chapitre…
Enfin l’un d’eux (un an après mon premier envoi) se montre intéressé ! Ouf !