La prise de notes.
Prendre des notes, un vrai plaisir que j'ai pu assouvir pendant mes années d'étudiante. Maniaque déjà, je disposais le plan selon des codes précis que je créais au fur et à mesure, gros titres, sous-titres en retrait, sauts de ligne en fonction des pauses dans le discours, titres soulignés, et ainsi de suite. Furieuse quand le professeur revenait en arrière, me forçait à barrer, à modifier vaille que vaille une mise en page que je désirais parfaite, meilleur moyen pour moi de photographier mentalement les pages pour les mémoriser facilement. Je maudissais les enseignants brouillons, fantaisistes, qui distillaient la bibliographie au fil de leur cours, me forçant à recopier chez moi ces listes que je voulais groupées en tête de chapitre. Mais que de félicitations j'accordais in petto au méthodique qui annonçait un plan en début d'heure, qui s'y tenait, poussant le luxe jusqu'à y revenir (et maintenant en troisième partie je vais...), en lui je reconnaissais un maniaque de ma trempe, un professeur selon mon cœur.